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27 avril 1975
Rejouissez-vous tous, Vénérables Frères et chers Fils! Que
1'Eglise entière exulte parce qu'elle peut admirer dans tout leur
éclat les merveilles accomplies par Dieu dans la vie d'un homme!
Louons ensemble le Seigneur pour sa sainteté qui resplendit en ses
œuvres! La cérémonie d'aujourd'hui met à l'honneur la ville de
Cavaillon, dans ce Comtat Venaissin alors territoire pontifical;
Nous sommes heureux de saluer en premier les représentants de cette
cité antique et de participer à leur action de grâces. Nous saluons
aussi tous les pèlerins du diocèse d'Avignon: il était juste que
leur Archevêque fut associé d'une manière particulière à un
événement comme celui-ci, et Nous remercions Monseigneur Eugène
Polge d'avoir répondu à notre invitation de présider la
concélébration eucharistique.
Mais le ministère de César de Bus Nous fait réserver ce matin
d'autres mots chaleureux pour ceux qui ont marché sur ses traces,
Nous voulons parler des religieux et des prêtres adonnés à
l'enseignement de la Doctrine Chrétienne, c'est-à-dire à la
transmission de la Foi, de la Parole de Vie. Et comment ne pas
mentionner les catéchistes, ces artisans de la première
évangélisation missionnaire, et tous les jeunes volontaires qui,
sacrifiant leur temps libre pour se consacrer à l'annonce de la Bonne
Nouvelle, contribuent à nous édifier et à nourrir notre espérance
en l'avenir? A un titre tout à fait spécial, la fête
d'aujourd'hui est leur fête. Ainsi Nous venons de procéder
solennellement à la Béatification de César de Bus. Une étude
approfondie - plus de trois siècles et demi se sont écoulés depuis
le terme de sa vie terrestre - a révélé en effet que cette grande
figure du passé avait vraiment poussé les vertus évangéliques
jusqu'à l'héroïsme, et qu'elle était vraiment digne d'éloge.
Rien n'a été négligé de sa biographie ni des idées conductrices
de son action. En conscience et avec notre autorité apostolique,
Nous autorisons donc le culte local de César de Bus; Nous croyons
qu'il sera bénéfique, et voici pourquoi.
Nous relèverons d'abord quelques aspects de la vie du bienheureux,
choisis parmi les plus significatifs et les plus aptes à servir de
leçons à l'époque qui est la nôtre. Mille cinq cent quarante-
quatre, année de sa naissance à Cavaillon: le monde chrétien est
en crise, l'une des crises les plus graves de son histoire. Crise
non seulement religieuse et doctrinale, mais crise de civilisation
aussi, avec l'afflux de courants de pensée nouveaux, certes pas tous
négatifs, mais qui désorientent la masse des fidèles. César de
Bus vient au monde en cette période troublée, où les hommes
s'ouvrent progressivement à la culture, aux arts et au règne du
plaisir. Lui-même se laissera entraîner pendant l'adolescence et
le début de l'âge adulte sur la pente de la facilité à laquelle le
prédisposaient sa condition et sa fortune. Vie légère,
insouciante, d'un être doué, brillant en société, poète à ses
heures, davantage sensible à la jouissance de tout qu'aux exigences
de 1'Evangile.
La conversion ne pouvait être que radicale, et elle le fut. Trois
personnes très diverses l'aidèrent profondément: Louis Guyot,
tailleur, humble sacristain de la cathédrale de Cavaillon au
rayonnement tout à fait remarquable; l'étonnante Antoinette
Réveillade, qui vivait dans la proximité de Dieu et s'efforçait
d'aider ses proches à en comprendre la volonté - analphabète,
semble-t-il, elle allait jusqu'à supplier César de Bus de lui
faire la lecture de vies de saints, lui donnant ainsi l'occasion de
réfléchir et de prier -; et enfin le jésuite Pierre Péquet dont
l'expérience spirituelle, la prudence, le discernement et la
fermeté seront d'un grand secours pour le jeune César. Sous leur
influence, il rompt bientôt avec la frivolité; il se livre à
l'étude et se prépare au sacerdoce. En voyant l'obstination avec
laquelle ces trois «mystiques» s'emploient à conseiller et à
reprendre sans cesse leur protégé, on ne peut s'empêcher de penser
qu'ils furent les instruments de Dieu, chargés de préparer un
disciple de choix. Et cette réflexion Nous remplit de confiance:
Oui, chers Frères et Fils, le Bon Pasteur prend soin de son
troupeau! Oui, il se choisit des ministres pour la mission de
demain! Oui, il Compte sur chacun de vous pour leur révéler cet
appel et pour les guider dans leur cheminement!
L'itinéraire spirituel du bienheureux ne fut pas, vous vous en
doutez, sans à-coups. Moments de découragement, de nuit,
d'incertitude. Nous avons été frappé, cependant, par ce qui
sera, presque dès l'origine, une caractéristique de toute sa vie.
Peut-être estce là que réside le secret de sa constance, en tout
cas ce qui lui a toujours permis de surmonter ses difficultés et de
repartir avec une énergie accrue: Nous voulons parler de son esprit
de pénitence. La pénitence, ce n'est pas un vain mot pour lui.
II la pousse jusqu'à l'extrême: il revient de loin! Il doit
dominer les passions dont il s'est fait autrefois l'esclave, combat
violent et perpétuel. Il apprend ainsi à rechercher et à aimer le
sacrifice, car le sacrifice configure au Christ souffrant et
vainqueur. S'offrir en libation, tout abandonner entre les mains de
Dieu au prix des renoncements les plus coûteux, tel semble avoir
été son leitmotiv, le but perpétuel de ses efforts, Et lorsqu'à
la fin de sa vie, perclus de maux et affligé de cécité, il pourra
enfin se disposer au don suprême, il réalisera combien l'ascèse lui
a été utile pour maîtriser le vieil homme. Il sera prêt à
rencontrer le Seigneur. Sa joie sera parfaite.
Le corps de César de Bus repose aujourd'hui à Rome, en
l'église Sainte-Marie in Monticelli. Mais, par un dessein
assurément de la Providence, tout n'est pas fini pour nous avec
cette mort! Le peuple de Dieu, en proie aux difficultés du monde
contemporain, contemple en effet dans la gloire l'un des siens
traçant pour lui une route vers le Royaume. Devant les problèmes
qui sont actuellement les nôtres, n'y a-t-il pas là une voie
étroite, faite de conversion personnelle, de prière et
d'austérité, faite de réponse courageuse à un appel intérieur?
Nous vous laissons répondre à cette question, et en tirer
vous-mêmes les conclusions nécessaires pour vous et pour votre
apostolat. Toutefois, il Nous semble que la personne de César de
Bus n'est pas seule riche d'enseignement. Au-delà de l'homme,
particulièrement brillant, il y a l'œuvre accomplie par cet homme,
œuvre considérable dans la région où il vivait, et qui devait
influencer d'une manière heureuse la pastorale catéchétique du
moment, encore balbutiante.
L'objectif du Père de Bus est de communiquer la doctrine
chrétienne au peuple. L'idée est loin d'être neuve. Dès les
origines, les premiers chrétiens se montrèrent soucieux de
transmettre - et de transmettre avec exactitude - l'essentiel de ce
qu'ils avaient reçu. L'on vit rapidement se former des recueils
rapportant les faits et dits les plus marquants de la Révélation.
L'ère apostolique et les décades postérieures en donnent plusieurs
témoignages. Il importe plus que jamais, au milieu d'un monde
païen et face aux dangers des déviations doctrinales, d'inculquer
aux catéchumènes et de rappeler aux disciples un kérygme,
c'est-à-dire un noyau central, un résumé de la foi axé sur
l'essentiel, qui puisse servir de base à des développements adaptés
aux circonstances et à la psychologie des auditeurs. Il faut donner
un fondement solide à leur foi, étayer leur attachement affectif et
caritatif au Dieu vivant, par une connaissance des vérités de la foi
qui corresponde à cet amour.
Dans la deuxième moitié du seizième siècle - que l'on ne se fasse
pas d'illusions! - la masse des catholiques est généralement peu
instruite, même si sa conviction est extérieurement renforcée par un
cadre de chrétienté ou par les oppositions religieuses où se mêlent
de temps en temps des considérations d'un tout autre ordre.
L'intuition, le génie pourrait-on dire, de César de Bus, est
de 'mettre le doigt sur un besoin primordial, pressenti avec tant de
perspicacité par les Pères du Concile de Trente avec le catéchisme
dont ils ordonnèrent la rédaction, afin que tous les pasteurs, de
l'évêque au curé d'une modeste paroisse, possèdent un manuel de
référence. Mais le terrain est encore en friche. Le dénuement du
peuple est extrême et le dévouement de ses ministres ne suffit pas à
lui seul à le pallier. Intelligemment formé à l'école
ignatienne, par les soins de son directeur Péquet, César de Bus
va aussi, ce qui est très important, apprendre à connaître la vie,
la doctrine spirituelle et l'œuvre d'autres maîtres à penser de
l'époque, Pierre Canisius, Robert Bellarmin, Philippe Néri
et Charles Borromée. Les deux derniers surtout laissent en lui une
empreinte indélébile; il se pénètre de leurs inspirations, nourrit
son action de la leur et brûle du même zèle qu'eux.
Avec un sien cousin, Jean-Baptiste Romillon, qui a partage sa
recherche et suit à présent la même orientation que lui, il commence
à sillonner bourgs et campagnes pour catéchiser ceux qu'il appelle
ses «ouailles». Sa méthode est l'enseignement de la foi à toutes
les catégories de la population, en distinguant des degrés, bien
sûr, entre ceux qui sont capables d'accueillir beaucoup et ceux pour
lesquels il faudra se contenter, dans un premier temps, d'un
minimum. Mais le point important, est que tous soient
évangélisés, que tous reçoivent un enseignement à leur portée.
L'es paroles sont simples; les formules, peu nombreuses, sont bien
frappées et faciles à retenir. Autour de ce schéma vient se greffer
une prédication pétrie d'Ecriture Sainte, adaptée aussi afin que
les notions apprises ne restent jamais sans suite, et qu'elles se
traduisent dans l'attitude spirituelle et dans la manière d'agir,
dans la vie en un mot.
Comment ne pas voir en cet apostolat de notre bienheureux une parenté
étroite avec celui de saint Charles Borromée qui, dès mille cinq
cent soixante neuf, obligeait chaque diocèse de sa province à
organiser des écoles de la doctrine chrétienne? Le Cardinal
Borromée les multipliait lui-même à Milan et il n'hésita pas à
en réunir les maîtres dans une Compagnie et à fonder une
Congrégation séculière pour assurer la durée et la bonne marche de
l'œuvre: ce furent les «Operarii Doctrinae Christianae», les
Ouvriers de la Doctrine chrétienne (Cfr. Acta Ecclesiae
Mediolanensis . . . . Mediolani MDXCIX, pp,
864-865; GIUSSANO PIETRO, Vita di San Carlo,
livre VIII, ch. VI, tome II, pp. 254-261). Quelle
place, quels encouragements le saint Archevêque de Milan
n'accorde-t-il pas à cette œuvre? Ne formerait-il qu'un seul
vrai chrétien, un catéchiste n'aurait pas perdu sa peine.
Commentant l'évangile de la Samaritaine, il s'adresse directement
à ses chers «ouvriers»: «Voyez l'importance de votre labeur!
N'auriez- vous ramené qu'une seule enfant à 1'Eglise . . .
comprenez que vous avez accompli une œuvre de grand prix! Le Christ
avait le monde entier à racheter et pour cette œuvre immense il
n'avait qu'un court espace de trois ans . . . Et cependant, sur
ce temps si court, quelle part considérable n'a-t-il pas pris pour
la seule Samaritaine? Que ce soit pour vous le plus grand des
stimulants» (Cfr. Homilia 100 in Evangelium Ioannis, dans
S. CAROLI BORROMEI . . . Homiliae . . . Ioseph
Antonii Saxii praefatione et annotationibus illustratae, t. III,
Mediolani MDCCXLVI, p. 340).
Mais il faut s'attacher à la formation des parents: N'est-ce pas
«la charge des pères, leur fonction, de conduire au Christ les
enfants qu'ils ont eux-mêmes reçus du Christ?» (Ibid. t. I,
p. 2). César sera profondément frappé par cette exemple.
Lisant la vie de saint Charles que lui avait procuré l'Archevêque
d'Avignon, il se sent «embrasé d'un si grand désir de faire
quelque chose à son imitation, que - dit-il - je n'accorderai
sommeil à mes yeux, ni repos à mes jours que je n'aie donné quelque
contentement à ma résolution» (H. BREMOND, Histoire
littéraire du sentiment religieux en France, II, L'invasion
mystique, p. 19; cfr. A. RAYEZ, S.I., La
spiritualità del Ven. Cesare de Bus, RAM 134, avril
1958, p. 20). Comme 1'Archevêque de Milan, loin de se
limiter à l'éducation des enfants, il regarde les familles et les
milieux, s'attache à l'instruction des parents et à la formation
des maîtres. Avec lui est promue une véritable catéchèse familiale
qui sera le meilleur remède et le meilleur antidote contre
l'hérésie. De cette activité débordante, «Les Instructions
familières sur les quatre parties du Catéchisme romain», publiées
près de soixante ans après sa mort, ont porté jusqu'à nous le
témoignage toujours valable. Elles révèlent ce que doit être le
vrai catéchiste: l'homme de la Bible, l'homme de I'Eglise,
soucieux de transmettre la véritable doctrine du Christ (Cfr. A.
RAYEZ, S. I., La Spiritualità del Ven. Cesare de Bus,
RAM 134, avril 1958, pp. 29-30). Il dispose les
cœurs à la foi qui, elle, demeure le secret de la liberté et de la
grâce de Dieu.
L'œuvre de César de Bus suscite toujours, après trois siècles,
notre admiration. Voilà quelqu'un qui a vu juste. Il a su déceler
les besoins de son époque, et y répondre avec autant de générosité
que d'efficacité. Attirés par sa clairvoyance et son rayonnement,
d'autres hommes enthousiastes se sont peu à peu groupés autour de
lui, s'initiant à sa méthode et prenant exemple sur lui.
Rapidement ils formèrent une famille religieuse qui, malgré les
vicissitudes de l'histoire, fleurit encore aujourd'hui en divers
pays; par un retour aux sources, elle vient de se réimplanter en
France, à Cavaillon: que les Pères de la Doctrine Chrétienne
ici présents sachent en ce jour notre sollicitude particulière pour
eux, notre estime, et qu'ils reçoivent nos vœux et nos
encouragements! Nous sommes heureux de les honorer maintenant en la
personne de leur fondateur. Frères et Fils, Nous voudrions, pour
conclure, vous inviter à un bref regard sur le monde contemporain et,
plus précisément, sur l'enseignement de la foi à l'heure
actuelle. Les circonstances s'y prêtent, n'est-il pas vrai? Un
effort a été fait ces dernières années, surtout depuis le Concile
Vatican II, pour promouvoir une catéchèse accessible,
compréhensible, proche de la vie. Il se traduit par une attention
plus grande à la diversité des démarches individuelles et
collectives, par un souci d'accompagner l'enfant ou l'adulte dans sa
lente recherche de Dieu.
Nous nous en félicitons car Nous trouvons cette option pastorale
vraiment évangélique, inspirée de l'attitude du Christ lui-même
avec ses interlocuteurs. César de Bus, lui aussi, a choisi cette
ligne de conduite. Il Nous semble toutefois qu'en une période où
le monde, comme jadis, est en crise, où la plupart des valeurs,
même les plus sacrées, sont inconsidérément remises en question au
nom de la liberté, si bien que beaucoup ne savent plus à quoi se
référer, en une période où le danger ne vient certes pas d'un
excès de dogmatisme mais plutôt de la dissolution doctrinale et du
flou de la pensée, il Nous semble qu'un effort supplémentaire
devrait être entrepris avec courage pour donner au peuple chrétien,
qui l'attend plus qu'on ne le croit, une base catéchétique solide,
exacte, facile à retenir. Nous comprenons bien que l'adhésion de
la foi soit difficile aujourd'hui, particulièrement chez les jeunes,
en proie à tant d'incertitudes. A tout le moins, ont-ils droit de
connaître avec précision le message de la Révélation qui n'est pas
le fruit de la recherche, et d'être les témoins d'une Eglise qui
en vit. C'est le but poursuivi d'ailleurs par le Directoire
catéchétique général de la Congrégation pour le Clergé, publié
récemment en application du Décret conciliaire Christus Dominus
(Christus Dominus, 44).6
Et Nous désirons que les pasteurs et les responsables de la
catéchèse s'en servent pour alimenter leur réflexion et guider leurs
travaux. Bienheureux César de Bus, toi qui nous as laissé
l'exemple admirable d'une vie toute donnée à Dieu, toi qui
brûlais du désir de communiquer la vie de Dieu à tes frères,
intercède maintenant pour nous auprès du Seigneur, pour que le même
feu nous consume et que la même charité nous presse. Et vous, chers
Frères et Fils, Nous vous confions à lui et Nous vous bénissons
de tout cœur.
Rivolgiamo un particolare saluto ai pellegrini di lingua italiana,
presenti a questa solenne celebrazione liturgica per la beatificazione
di Cesare de Bus. Il nuovo Beato è figura che attrae e fa
pensare: la sua storia singolare; il suo fermissimo proposito di
conversione, proprio durante un Giubileo, quello del 1575; il
suo programma di evangelizzazione fino alla morte, continuato fino al
giorno d'oggi mediante la Congregazione religiosa dei Dottrinari, da
lui fondata, presentano un fascino tutto moderno, e ci dicono che
nulla è impossibile a chi abbia preso sul serio la vocazione
cristiana, che è fondamentalmente vocazione alla santità. Il nuovo
Beato ha perciò tanto da dirci, e ci incoraggia col suo esempio forte
e mite a seguire sempre più da vicino Cristo Maestro, Via,
Verità e Vita. La diletta Nazione italiana ha anche un titolo
particolare per invocarlo, perché Cesare de Bus appartenne a una
famiglia di origine anch'essa italiana e le sue reliquie sono custodite
a Roma: sia egli propizio al popolo fedele, che affidiamo alla sua
intercessione e alla sua protezione.
On thi day of joy we acclaim the merits of Christ and the power of his
Pascha1 Mystery reflected in the life of Blessed Cesar de Bus.
We present before the world fresh motivation for confidence and
Courage. To all the members of the Church of God we repeat the
words of Jesus: «Let not your hearts be troubled . . . I am the
way, and the truth, and the life» (Io. 14, 1. 6). In a
special way, we wish to express our love and support for those who are
devoted «to prayer and to the ministry of the word» (Act. 6, 4)
- to all those who through their teaching give glory to the Lord.
Auch euch, liebe Pilger Deutscher Sprache, gilt Unser herzlicher
Willkommensgruss. Beherzigt in eurem Bemühen um religiöse
Erneuerung in diesem Heiligen Jahr die Worte des seligen Cesar de
Bus, der uns ermahnt: "Das Christentum muss mehr gelebt als
gepredigt werden!"Vir alle sind dazu berufen, durch unser
christliches Leben, für unsere Mitmenschen Weg zu Christus und
Vermittler seiner Versöhnung zu werden. Dazu ermutige und bestärke
uns der selige Cesar de Bus durch sein eigenes Lebenszeugnis und
durch seine mächtige Fürsprache.
A todos vosotros, queridos peregrinos de lengua española presentes en
la Basílica, dirigimos nuestro cordial saludo. Pedimos al Señor,
por intercesíon del nuevo Beato, que os ayude siempre a vivir con
entusiasmo y generosidad los ideales de una auténtica vida cristiana.
Con estos deseos, impartimos a vosotros y a vuestros familiares
nuestra paterna Bendición Apostólica.
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