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[1] De historia hujus collectionis notat card. D. J.
MERCIER in Métaphysique générale, (Cours de Philosophie,
vol. II), Louvain, 1923, p. 5, note I : "Au dire de
Strabon, Aristote avait légué sa bibliothèque personnelle à
Théophraste; Nélée, disciple de Théophraste, hérita de la
bibliothèque de son maître et par la même heureuse fortune, de celle
d'Aristote. En mourant, Nélée transmit les deux bibliothèques
à ses héritiers, gens vulgaires qui tinrent les livres enfermés et
entassés négligemment. Plus tard quand ils virent les rois
Attales, auxquels était soumise leur ville, rechercher avec ardeur
des livres pour en composer une bibliothèque à Pergame, ils
cachèrent les leurs dans un caveau. Les livres y furent abîmés par
l'humidité et par les vers; et ce fut bien du temps après, que la
famille de Nélée vendit très cher à Apellicon de Théos, les
livres d'Aristote et de Théophraste. Mais Apellicon aimait plus
les livres qu'il n'avait de talent philosophique; et quand il essaya
de réparer les dommages des vers et de la moisissure, et de publier de
nouvelles copies, il ne sut pas restituer les lacunes et il donna des
exemplaires remplis de fautes.
Apellicon venait à peine de mourir quand Sylla, s'étant rendu
maître d'Athènes, prit aussi la bibliothèque d'Apellicon et la
fit transporter à Rome. (STRABON, liv. Xlll, ch. 1,
par. 54, p. 520; édit. Didot).
"On prétend, écrit Plutarque, que les livres d'Aristote et de
Théophraste ayant été transportés à Rome, le grammairien
Tyrannion fut chargé de mettre en ordre la plupart des livres, et
qu'Andronicus de Rhodes, ayant pu obtenir pour lui des copies, les
livra au public et y ajouta les tables dont an se sert encore
aujourd'hui o. (PLUTARQUE, Vie de Sylla, ch. XXVI,
p. 559, éd. Didot).
Porphyre, qui vivait un siècle environ après Plutarque, confirme
le témoignage de ce dernier. "Andronicus de Rhodes rangea,
dit-il, les ouvrages d'Aristote et de Théophraste en traités
séparés et il eut soin de réunir ensemble des écrits qui roulaient
sur la même matière". (PORPHYRE, Vie de Plotin, ch.
XXIV, p. 2f); toure Premier de la traduction des Ennéades
par BOUILLER)".
[2] In libr. ßoethii de Trinit., q. 5, a. I. Cfr etiam
SUAREZ, Disputationes Metaphysicae, disp. 1, initio.
[3] ARISTOTELES, Metaph., 1. IV c. I,
1003 a 21-22.
[4] MAIGNAN in 1673 metaphysicam vocavit " philosophiam
entis ". Paulo post, anno 1681, J.-B. Du HAMEL,
probabiliter primus, nomen "ontologiae" usurpavit in 2ª editione
(1ª editio anno 1678 proderat) operis sui "Philosophia vetus
et nova" metaphysica triplicem complectitur partem : ontologiam,
aetiologiam et theologiam.
Leibniz hoc vocabulum, saltem semel, adhibuit. Chr. WOLFF,
cujus ontologia anno 1730 prodiit, illud divulgavit. Cfr P.
GÉNY, S. J., Questions d'enseignement de Philosophie
thomiste, Paris, 1913, p. 48.
J. CLAUBERG (m. 1665) suam metaphysicam (Duisburg,
1656) vocaverat "ontosophiam"; in ejus operum editione anno
1691 prodita, legitur : "ontosophia vel ontologia".
Scite animadvertit N. BALTHASAR: "Ce mot ontologie,
ontologique, qui appartient maintenant au langage commun, prête à
équivoque... C'est ce qui éclate à propos de la dénomination
d'argument ontologique sous laquelle an désigne d'ordinaire
aujourd'hui l'argument de saint Anselme qui prétend prouver
l'existence de Dieu à partir de la seule idée " ens quo maius
cogitari nequit "... Comme l'a très bien remarqué Bäumker, le
mot ontologique (ici) doit être entendu en fonction du système de
Wolff, de Baumgartner, de Descartes, de l'idéalisme en un mot,
et non en fonction de l'aristotélisme et du thomisme. Pour Wolff et
ses Partisans l'Ontologie est la science de notre connaissance a
priori. Dans la Métaphysique des moeurs, KANT la définit "ein
System der blossen Erkenntnis a priori aus blossen Begriffen".
Dans la Kritik der reinen Vernunft il l'appelle "eine
philosophische Erkenntnis aus reiner Vernunft im systematischen
Zusammenhang"; et dans ses Reflexionen: "Wissenschaft von den
Dingen überhaupt, das ist von der Möglichkeit unserer Erkenntnis a
priori, das ist unabhängig von der Erfahrung". Dans ce sens certes
l'argument du Proslogium est ontologique, mais nullement dans le sens
aristotélicien. Pour le Stagirite l'Ontologie a comme objet
l'être réel, existant (ou pouvant certainement exister) dans
l'ordre objectif actuel et pas seulement datis la pensée". Deux
méthodes en Théodicée, in Annales de l'Institut supérieur de
philosophie, Louvain, t. I, 1912, p. 449. - Nostris
diebus, cum philosophia hodierna ad ontologiam tum realisticam cum
idealisticam reditum paret, nil amplius obesse videtur quominus a voce
" ontologia " abstineamus, quae metaphysicam designet generalem.
Cfr Gerhard LEHMAN, Die Ontologie der Gegenwart in ihren
Grundgestalten, Halle (Saale), 1933.
[5] Metaphys., 1. XI, c. 7. 1064 a 33 sqq.
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